Notre histoire
Situé dans la vallée de la Meuse, le bassin liégeois a été un des premiers centres d’exploitation du charbon en Europe.
Aujourd'hui, le terril et son aménagement en espace naturel reflètent une volonté de transformer l'héritage industriel en un atout pour la biodiversité et le loisir, contribuant à la revitalisation de la région.


La révolution industrielle
Avec la révolution industrielle, les mines deviennent un moteur économique important permettant de fournir en énergie de nombreuses infrastructures et de créer des milliers d’emplois.
Au 19ème siècle, sous l’impulsion de John Cockerill installé à Seraing, le bassin se mue en une gigantesque industrie. La région devient l'un des principaux fournisseurs de machines industrielles en Belgique et à l’étranger. Les échanges commerciaux sont stimulés et l’arrivée de la locomotive, notamment, contribue à l’urbanisation et à l’essor de nouvelles villes.
De cette expansion dynamique, résultera un savoir-faire inégalé qui fera la réputation des ingénieurs Wallons dans toute l’Europe.
En 1950, les 20% de mineurs wallons sont renforcés par 80% de mains d’œuvre venues d’Europe.

Sur notre commune
Ici, à Saint-Nicolas, certains sites miniers sont actifs dès le 15ème siècle.
Ainsi, nous pouvons citer les sites de l'Espérance, du Malgarny, du Horloz, du Bonnet et du Gosson, qui ont fait partie de la vie quotidienne des Saint-Clausiens jusque dans les années 60.
Le charbonnage du Horloz s'étendait sur Saint-Nicolas, Montegnée, Tilleur, Jemeppe et Seraing. Celui-ci reprenait le puit du Vieux Horloz, du Murébure et du Bonnet.
La houillère du Bonnet est, à l'époque, une grande exploitation comprenant trois puits jusqu’à 792m de profondeur. Elle sera active jusqu'en 1930.
Plusieurs fosses d'exploitation de la houille portèrent le nom de l'Espérance, la plus ancienne, au 17ème siècle, étant située sous le terril de l'actuelle ruelle aux cailloux. La dernière Belle-Fleur métallique en région liégeoise se trouvait sur le site de l'espérance Saint-Nicolas et a été détruite en 1985.

Le charbonnage du Gosson
Les premières traces écrites de la bure du Gosson apparaissent au 16éme siècle. En 1838, plus de 2000 personnes y travaillent. Et dans le quartier, on comptait plus de 100 bures.
Au bout de la rue du Pansy, sur la place Renan sortait l’exhure, les eaux de la mine. Celles-ci étaient très propres et servaient pour laver le linge. Dans la rue Lamay, « la rampe » permettait aux berlines du Gosson 1 de rejoindre le Gosson 2. Puis, le charbon était véhiculé vers le Horloz, en bord de Meuse, par un remarquable système aérien, pour le lavage et le triage.
Avec la fermeture des mines dans les années 1960 et l’arrêt final du site du Gosson 2 en 1966, Saint-Nicolas a dû faire face à des défis économiques importants, entraînant une transition vers d'autres secteurs.
La Maison des Terrils
C'est en 2008, sous l’initiative du projet "Pays des Terrils", que la commune de Saint-Nicolas devient propriétaire du site du Gosson.
Ce projet a pour objectif la mise en valeur des anciens lieux industriels.
Le "Pays des Terrils", aux collines à la fois noires et verdoyantes, se compose de douze villes et communes qui partagent un passé commun et une biodiversité remarquable.
A cette occasion, L'ancien lavoir des mineurs est entièrement réhabilité et une nouvelle infrastructure attenante est construite.
Ainsi naît la Maison des Terrils, ce lieu de mémoire du passé minier, niché au coeur de la nature et proposant, au travers de ses activités diverses, de découvrir l'histoire du site et cette incroyable biodiversité qui l'entoure.
